L'arrivée d'une tornade endormie

À moins d’être un extraterrestre ou une insomniaque, le réveil d’une adolescente est une chose difficile à faire, tant pour l’adolescente en question que pour le moyen de réveil. Ce matin-là, les parents d’Ise Nitta étaient convaincus que leur fille ne réveillerait jamais pour aller prendre l’avion pour poursuivre ses études. Depuis quelques temps, leur fille unique était un ours en hibernation… Elle qui sortait toujours avant, ne jouait que du piano et dormait tout le temps. Sa mère, plus humaine que son père, pensait qu’une liaison entre elle et son petit ami s’était terminée et que sa fille était retomber dans sa dépression. Mais ce que la mère ne savait pas c’était que c’était avec femme que la relation était finie et que c’était la cause de cette rupture qui l’empêchait de rester réveillée. Il était prés de cinq heures du matin quand ses derniers s’infiltrèrent en catimini dans la tanière de leur fille. Normalement, la pièce aurait été d’un fouillis parfait. Mais pour la première fois, depuis fort longtemps, la chambre était dans un ordre impeccable à l’exception d’une pile de valises. Mina, la mère d’Ise, savait qu’elle ne reverrait probablement plus sa fille avant qu’elle ait fini ses études ou peut-être jamais. En silence, des larmes plein les yeux, elle regardait sa poitrine qui se soulevait respiration après respiration. Mina sentit des larmes coulées le long de ses joues. Pour un de ses trop rares fois, sa fille avait l’air calme et heureuse. Kaoru, son père, l’enlaça par derrière, en séchant ses larmes du bout des doigts.

- Tu t’inquiètes pour cette idiote, Mina?
- Bien sure. C’est ma fille. Comment veux-tu que je ne m’inquiète pas pour elle quand elle est suicidaire et encore sur médication?
- Au moins, ce ne sera pas de notre faute si elle s’enlève la vie.
- Mais Kao… Je ne le sens pas! Ca me pue au nez qu’elle parte comme ça.
- C’est elle qui décide… Pas nous. C’est sa vie.

Tout en douceur, sa femme se défit de son étreinte. D’un pas plus léger que l’air, la mère s’approcha de la fille. Le lit se creuse légèrement sous son poids alors qu’elle s’assit. Avec tout son amour, elle la secoua légèrement. Son père, plus rigide et froid, l’approcha avec férocité. Il enleva les couvertures et jeta un verre d’eau à la figure de sa fille.

- Debout l’éléphante endormie.

La jeune femme pousse un gémissement. Elle ouvre les yeux et bat des paupières lentement. Son regard brun pâle croise les chiffres rose de son cadran qui était l’une des dernières choses encore présente dans la chambre, et c’est la panique qui l’envahie…

- Bordel, je vais manquer l’avion. Il me reste juste une heure et demi avant l’embarquement.
- C’est de ta faute, la marmotte obèse.

La jeune femme jeta un regard noir à son père qui osait lui parler encore ainsi. Elle le chasse de sa chambre avec force. Elle court jusqu’à son armoire et elle choisit une des trois robes. Après une hésitation d’une dizaine de minute, la jeune femme opte pour une robe à corset noir et rose. C’est avec douleur et difficulté qu’elle réussit à lacer le corset. Au cours des deux derniers mois, la jeune femme a pris des formes. Elle a dit à ses parents que c’était la gym qui avait fait cela. Mais c’était autre chose. Un mystère secret qui se cache dans les entrailles de la jeune femme. C’était ce qui la poussait à aller étudier à l’étranger. Elle releva ses cheveux en plusieurs petites toques.

C’est la joie dans le cœur, qu’Ise serra froidement la main de ses parents en sachant pertinemment qu’elle allait dans un sens unique. Un aller sans retour. À deux ans de sa majorité, la jeune femme quittait sans regret le nid familial témoin de tant de souffrance. Pour elle, partir de la maison, le théâtre de ses plus grands malheurs, était perçu comme un soulagement. Enfin, elle pourrait afficher sa vraie nature loin de chez elle. Avec cette pensée presque heureuse, elle embarqua dans l’avion. Dans le siège de première classe d’un airbus 380.

Combien de fois, la jeune femme avait-elle souhaité retourner dans son pays d’origine. Elle avait été poussée à l’exil à l’age de neuf ans. Et dès qu’elle avait mis les pieds en Amérique, Ise l’avait détesté ce pays que ses parents adoraient. Et puis il y avait eut sa Maria. Sa Maria aux yeux de terre et de feu. Celle qui l’avait abandonnée terrifié par Ise.

Voila qu’elle était triste. Ise fouilla dans sa sacoche à la recherche de ses calmants… Elle ne pouvait pas les avoir oublier. À cet instant, elle en avait besoin. Elle ne pouvait pas se permettre de les avoir oublier. Elle avait hurlé après une hôtesse de l’air qui avait essayé de l’aider. Quand ses doigts frôlèrent la boite au contenu calmant. Sans un mot, elle saisit la boite de calmant et en avale deux alors que l’avion se pose sur la piste.

Après une demi-heure d’attente, elle finit par montrer son passeport à un douanier et à fouler le sol de ses ancêtres. Elle réussit à ramasser ses valises dans la marée humaine. Après une attente immense envers le foutu taxi, c’est les jambes en béton et complètement lessivée que la jeune femme réussit à entrer toute ses affaires dans le taxi et à entrer à son tout dans le taxi.

Le trajet vers sa nouvelle vie lui semble trop long. Tombant de fatigue, la jeune femme ne rêve plus que de son lit. Elle voit finalement la bâtisse s’approcher. Le taxi s’arrête. Rapidement, elle vide le taxi et empile ses valises dans un coin du hall. Elle s’écrase sur ses valises totalement morte après cet effort. Elle se met à somnoler assise sur ses valises multicolores.

Devant le lycée à rien faire en attendant que le temps passe le plus rapidement possible, irumi fumait une cigarette en avec beaucoup de patience comme il n'avait rien de prévu dans les heures suivantes. Tout ce qu'il souhaitait c'était d'être emporté par le sommeil le plus tôt. Il ne voulait pas tarder, cette journée ne le passionnait en aucun point. A chaque fois qu'il tirait sur sa clope, son stress diminuait, son passé lui montait de temps en temps à la tête malgré que son expression ne montre aucun signe de faiblesse. Les personnes qui passaient à côté de lui pouvaient apercevoir une espèce de zombie. A force d'être observer comme un voyous ou un cas social sans espoir, un léger sourire apparus au coin de ses lévres tout en continuant de fumer sans avoir honte de son attitude plus ou moins associable.
A cette heure il devrait être en cour entrain d'écouter attentivement son professeur mais la flemme, le temps et la tronche de ses camarades le démotiva rapidement, voilà les raisons qui font qu'il n'assiste pas à ces cours durant toute la journée. il prend conscience que si il ne continue avec cette attitude sans volonté il finira dehors sans diplôme. De toute façon ce garçon a toujours été le premier à agir à la dernière minute. Après avoir entamé sa cigarette jusqu'à en arriver au filtre, Irumi la jetta par terre et l'écrasa en poussant un long soupir qui signifie "Et maintenant que vais je faire....", l'idée d'aller boire un coup au bar le plus proche, traversa son esprit. Il n'hésita pas une seule seconde pour y aller de ce pas. Puis soudain après avoir marché dix secondes il ce rappela de la dernière fois où il a bus une bouteille de Vodka à lui tout seul... Ce jour là il avait craché une belle galette inoubliable. Ce souvenir le démotiva encore une fois. Et donc il décida de ne pas ce bourrer la gueule aujourd'hui. Il sortis de sa veste son paquet de clope qu'il venait d'acheter ce matin à la première heure. Il prit la dernière cigarette restante. Ce n'était pas un jour glorieux pour le blondinet. Au moment où il alluma sa dernière dose de la journée, un taxi fait apparition en s'arrêtant prêt de lui. Une fille en descendit en prennant tout ses bagages. Etait ce une prof ? non elle possédait trop d'affaire pour une journée de cours. Etait ce une nouvelle élève ? pourquoi ce posait il des questions qui lui serviront à rien ? Sans trop chercher à savoir, le garçon continua à fumer en profitant à fond... Cette mystérieuse demoiselle qui venait d'arriver alla au hall, elle pertuba l'esprit de ce cher blond, elle ne l'avait pas remarqué à la différence de lui. Sans réelle motivation, le jeune homme alla voir cette fille. Elle c'était endormis sur ses affaires. "Excusez moi du dérangement.." dit il, elle ne ce réveillait pas, alors il répéta une seconde fois "Excusez moi du dérangement, ce n'est pas l'endroit pour s'endormir ici.." Il attendait un petit signe de sa part...

Ise tombait de fatigue depuis longtemps... Pas si longtemps que cela mais pour Ise qui n'était plus habituer au fait de ne plus avoir d'énergie. Elle se sentait vide et elle n'aurait absolument pas voulu faire durant des heures et des heures... Juste pleurer et récupérer lentement toutes les heures de sommeil qui lui manquait. Elle n'y pouvait rien... La vie était ainsi faite. Il y avait une centaines de choses qu'elle aurait voulu faire mais qu'elle n'avait pas faite et il devait y avoir un bon nombre de choses qu'elle regrettait d'avoir faites. Il y avait des regrets qui était normal dans un certain sens. Regretter d'avoir fait une erreur ou d'avoir dit un truc qui n'était pas la meilleur chose du monde pour le morale et si Ise savait au moins une chose, c'était bien celle là! Des erreurs on en fait plein et Ise était bien la première.

Ise était maintenant endormie comme du monde. Encore une fois, c'était un de ses éternels sommeil sans rêve. Un autre sommeil agité qui faisait qu'elle ne réccupérait pas. Un sommeil qui faisait qu'elle n'avait aucune envie de s'abandonner dans les bras de Morphée. La jeune femme s'était branchée sur son I-pod. Elle s'était endormie avec le volume de son baladeur assez fort pour ne plus qu'elle entende ce que les autres faisaient. Ise était dans son vrai univers... Celui dans lequel elle se reconnaissait. Un monde de musique. De l'abime noir de son rêve, la jeune femme entendait la douce voix de la chanteuse. "Je veux que l'on me laisse seule. Je veux m'enfuir dans un endroit ou personne ne me connait. Le fait que je me trompe à ce sujet, que c'est ma faute. C'est tout ce que mon coeur demande: je n'ai pas besoin de demain. Puis-je pleurer autant que j'en aie envie? Jusqu'à ne plus avoir de larmes. La neige blanche se répand et recouvre mes larmes. S'il vous plaît aidez moi. Je n'ai pas le moindre regret. J'ai toujours vécu dans le présent. Pour ne pas laisser la moindre trace ni même empreinte de pas, La bougie a entièrement fondu, la lumière est éteinte. Puis-je hurler à pleins poumons? Jusqu'à ne plus avoir de voix. La neige blanche m'accordera son pardon pour tout. S'il vous plaît. J'ouvre mes bras en grand. Je veux juste recueillir de cette neige brillante. Mais pourquoi... Elle est si éphémère... Puis-je pleurer autant que j'en ai envie? Jusqu'à ne plus avoir de larmes. La neige blanche se répand et recouvre mes larmes. Puis-je hurler à pleins poumons? Jusqu'à ne plus avoir de voix. La neige blanche m'accordera son pardon pour tout. Puis-je pleurer autant que j'en ai envie? Jusqu'à ne plus avoir de larmes. Puis-je crier très fort? Jusqu'à ne plus avoir de voix. Puis-je pleurer autant que j'en ai envie? Puis-je hurler à pleins poumons? Jusqu'à ce que la neige s'arrête." disait la voix. Ise la connaissait par coeur. Au cours des derniers temps ou elle s'était perdue dans sa propre existance, Ise avait jouer cette chanson la des centaines de fois... Ces parents auraient peut-être du s'inquiéter de la fixation maladive de l'adolescente pour cette chanson... Mais comme d'habitude, il n'y avait que les choses qu'elle faisait et qui se voyait, nuisant à leur réputation qui importait. Le fait qu'elle avait mal et ca ne se voyait pas, ce n'était pas grave... Mais c'était important si elle prenait du poids et qu'elle n'avait plus la forme qu'il fallait pour ramener beaucoup d'argent à la maison. Son bonheur s'était quoi? La jeune femme se sentit une voix à travers les paroles poignante de la chanson. Elle cligna longuement des yeux. Elle s'était endormie? Réellement endormie? Ou était-elle morte dans un certain sens... Y avait-il une vie avant et une après la nouvelle?

" Je me suis endormie? Réellement?"

Demanda-t-elle d'une toute petite voix effrayée. Elle ne voulait pas que cela soit vrai. La fatigue était telle qu'elle ne réalisait. Elle avait réellement peur de perdre le contrôle sur cette partie de sa vie. Elle n'avait même pas réaliser qu'elle s'était même pas endormie.

Irumi regarda la fille d'une manière assez confuse, il ne voulait pas croire qu'elle piquait un bon sommeil dans un tel endroit. En même temps il croit presque rien. Cette demoiselle était réveillée, et la seule chose que le jeune homme pouvait faire c'était de la regarder droit dans les yeux. Pourquoi fait il une chose aussi grossière au lieux de parler ? Tout simplement parce qu'il essaye de percer la petite chose qui le perturbe en elle et il ne souhaite pas dire lui adresser la parole, peut être était ce de la timidité pour une fois. Il n'y vraiment rien à faire dans les parages alors il fit ce qu'il avait faire, c'est à dire répondre à la fille.

"Oui vous vous étes endormis dans un hall, et je vous conseille de faire attention pour la suite..."

Dit il d'un air glacial comme à son habitude. Il avait toujours le don pour ne pas être apprécié dès la première rencontre, l'un de ses plus gros défaults. Normalement il devrait attendre une petite réaction de la part de son interlocuteur mais il ne s'attend pas vraiment à des fleurs donc il décida de quitter les lieux sans trop ce presser. Il tourna le dos à la personne qui venait de ce réveillé puis il pris la direction de la sortie de l'établissement...

Elle détestait maintenant ce voyage! Tout cela était de la faute de lu transport et du décalage horaire! Ise le savait particulièrement bien... Elle n'avait jamais toléré que son corps ne la suive plus. Ise s'y était presque habituer durant un certain temps... Mais cette époque, elle était fragile et perdue. Et elle ne savait plus quoi penser et quoi faire! Alors elle s'était sentit bien de pouvoir lancer son dépourvu dans le sommeil. Elle était déprimée à cette époque... bon elle l'était toujours mais n'y avait-il pas toujours deux poids de deux mesures? Aujourd'hui, il y avait une raison à sa déprime... Elle prenait la forme d'une orange qui grossissait dans son ventre mais qui était encore bien caché. Ise savait comme se camoufler sans que cela ne paresse. La preuve c'était que son corser était si serré qu'elle respirait moins profondément qu'à l'habitude et qu'il devait lui enlever beaucoup de cette courbe.

"Je... Attendez! Pouvez-vous m'aider? Je... Je suis nouvelle et je suis perdue et... Pourriez-vous m'aider à trouver mon chemin?"

Dit la jeune femme en regardant le jeune homme s'éloigner. De l'aide? Combien de fois dans sa vie avait-elle oser demander de l'aide? Hors de question qu'elle reste seule dans son pays natale. Elle avait peur de ne pas s'y retrouver. Peur de ne plus savoir lire comme avant et de se sentir perdue. Déjà qu'elle se sentait tellement déconnecter! Tout avait tellement changer depuis qu'elle était partie. Huit ans déjà qu'elle était partie. Huit ans qu'elle se sentait dans un autre univers...