Colocataire? [PV: Ise Nitta]

Une journée comme tant d'autre. Une journée qui, par bonheur, n'était pas marquée de l'horrible symbole de la chaleur.
Daïa se marchait dans les couloirs, il n'avait pas de destination précise, pour la simple raison qu'il n'avait pas de chez lui, de chambre ou un autre endroit ou il pourrait flâner en toute tranquillité. Flâner, penser et méditer. S'allonger sur un lit et regarder le ciel dans l'encadrement d'une fenêtre. Depuis qu'il était arrivé dans le Pensionnat, ça lui manquait. Coïncidence ou pur hasard, il fut abordé par un élève dont la tête ne lui disait absolument rien.

- Hep, Ao Daïa, c'est toi?
- Jusqu'à nouvel ordre oui, pourquoi?
- Lettre du directeur pour toi, ça fait une heure que je te cherche. Adios, j'ai déjà perdu assez de temps.
- Une lettre? Mais... Eh, attend!

Mais il était déjà partie, et en courant en plus. Daïa resta planté la une bonne minute, agacé, avant de regarder la lettre.
Elle était effectivement adressé à son nom
"Daïa Ao, Élève du Pensionnat Watari, quelque part dans le Pensionnat".
Cette adresse était... d'un vague proprement incroyable. Daïa se demandait comment l'autre avait pu le trouver. Le jeune homme ressentie soudain un élan de compassion pour cet élève qui avait tourneviré une heure à sa recherche. Lui même aurait probablement jeté l'enveloppe après un quart d'heure de recherche qu'il aurait considérées comme vouées a l'échec.
Il mit tout ça de côté et ouvrit la lettre. Il la survola rapidement et ne retint que 2 choses.
La première est qu'il avait enfin un logement.
La seconde est qu'il partageait ce logement, et avec une étudiante par dessus le marché.
Une colocation... Daïa ne savait quoi penser. L'enveloppe contenait également une clef laquelle était attaché un pense bête avec l'adresse. Il décida de s'y rendre et d'aviser une fois sur place. Le jeune homme s'élança donc en ville, plein de bonne volonté.

Il arrive a ce fameux appartement 2h plus tard. 2h parce qu'il s'était perdu, qu'il s'était arrêté dans quelque magasin et même dans un café pour prendre quelque chose a boire. Mais à présent il était devant la porte, la clef était dans sa main, l'appréhension dans son esprit et les questions sa tête. Il reprit la lettre et la lu avec plus d'attention cette fois. Quelque petit détails marquèrent son esprit.
"Tentative de suicide" "Psychologiquement instable" " "Tache de veiller sur elle".
C'était quoi cette histoire encore? Il devait veiller sur une folle? Elle ne risquait pas d'attraper un couteau dans la cuisine et de l'égorger au moins? Ou pire encore, si c'était possible... Elle allait lui mourir dans les bras et la faute serait naturellement sur lui parce qu'il devait la surveiller. Ou alors il lui faudrait céder à tout ses caprices sous prétexte que son état de santé mentale était instable....
Le garçon commençait a songer que cet appart n'était finalement pas ce qu'il souhaitait. Il poussa un long soupir et inséra la clef dans la serrure. Il déglutit avant de la tourner, leva les yeux au ciel avant de pousser la porte...
Alors qu'il refermait la porte derrière lui, il songea que finalement, un tel logement valait bien de devoir supporter une foldingue quelque heures par jour. En effet il venait de rentrer dans un salon grand, très grand. Presque trop grand. Il avança au milieu de la pièce et pensa un instant. Il se rappela le Manoir de ses propre parents. Une demeure à la taille fantasmagorique dont il ne gardait pourtant que des mauvais souvenir, hormis sa chambre...
La serrure tourna de nouveau. Daïa se figea.

La décision venait du directeur du pensionnat et non pas d'Ise. Elle n'avait rien choisit comme toujours et elle ne choissait toujours absolument rien... Sa vie n'était qu'unes simple suite de chose qu'elle n'avait pas choisit et qu'elle subissait comme une idiote... même si son coeur lui dictait que ce n'était pas le bon choix.

C'était mieux qu'Ise soit surveillé de manière constante, voilà ce que les médecins avait dit. Elle représentait un danger pour elle même. Et une autre overdose d'anti-dépresseur laisseraient des marques indélibiles sur l'enfant qu'elle portait. Ise avait aquiésé... Elle aquiésait toujours même si elle ne comprenait pas. Pourquoi avait-elle prit tant de médicament encore une fois? Pour se laisser étourdir? Pour se laisser mourir? Pour oublier qu'elle avait mal et qu'elle n'était qu'une idiote?

Maintenant, tout le monde savait.

Plus moyen de cacher ses secrets au directeur.

Elle qui voulait être discrête et surtout que personne ne sache... Elle qui aimait bien ses fantômes bien cacher dans ses placards avait été obliger d'admettre tout ses problèmes... Parler à coeur ouvert devant le directeur.

Et la sentance était tomber. Peine maximale: Ise allait devoir habité avec quelqu'un d'autre à l'extérieur du pensionnat.

Le directeur avait beau ne pas l'avoir dit, Ise savait que c'était parce que lui aussi, il ne voulait pas avoir la lourde responsabilité du cas psychiatrique: Ise Nitta.

De toute facon qui voudrait bien rester avec Ise Nitta.

Mais la condition de l'hôpital était claire. Pour qu'il la laisse partir, il n'y avait qu'une condition, qu'elle soit avec quelqu'un en tout temps. Elle était inapte par sa faute...Inapte pour une erreur qu'elle n'avait pas fait qu'une fois...

Ise était passé maitre dans les idioties que l,on ne fait pas qu'une seule fois... Une reine dans son dommaine... Une réelle championne dans le fouttage de merde. Au bout d'un certain temps, le directeur trouva un pigeon... Quelqu'un qui n'avait pas encore de logis et qui se sentirait assez brave pour affronter la petite nipponne aux yeux sombres qui tremblait encore à cause de sa bêtise.

Une infirmière vient lui annoncer la nouvelle dans les environs de dix heures du matin et Ise regarda ailleur pendant tout le moment ou elle tenta d'établir le contact avec la jeune femme... Fouttage royal de geule en d'autre terme.

Ise comprennait pourquoi on lui faisait ca... Suicidaire elle accordait. Débile restait encore pour elle un insulte. La jeune femme ferma doucement les yeux et entrepris de s'habiller soutenue par une infirmière gentille qui ne la harcelait pas pour savoir les raisons qui l'avait réellement poussé à vouloir se donner la mort sans attendre une vraie solution. Ses cheveux noirs tombait dans son dos. Une semaine à l'hôpital. Ses choses étaient déjà rendu dans son appartement.

Ise avait le coeur qui battait la chamade. Elle était nerveuse de ne pas savoir ou aller et qu'allait devenir sa vie. Elle choisit de s'habiller avec une paire de jean bien classique et un grand polar beaucoup trop grand pour elle. Les médecins lui avait appris que son enfant était trop petit du haut de ses trois mois et demi... Ise devrait suivre une bonne diète stricte pour prendre du poids. Mais pour Ise, c'était tout simplement hors de question!

Elle resterait mince. Point à la ligne! hors de question qu'elle se transforme en madonne! Hors de question que le jeune homme voit qu'elle était enceinte. Parce que ce fut ce qu'elle appris, elle allait habiter avec un homme.

Ce fut une ambulance qui la reconduit jusqu'à chez elle. En chemin on lui remit une clef. La nausée la pris alors qu'elle escaladait une à une les marches... Stress ou grossesse c'était dure à dire. Sa main trembla en s'appuyant sur la poignée. Elle posa son sac qui fit un son de médicaments qui tombent. Elle fouilla sa poche ramasser la clef et l'entra dans la serrure. Elle l'ouvrit et pénétra dans l'appartement grand et luxueux.

Elle ne jeta qu'un bref regard biaisé au jeune homme. Elle se sentait traquer comme une proie. Ses yeux, c'était ceux d'un chat qui avait peur et qui craignait que la vie continue autour de lui... Elle voulait que tout arrête... La nausée l'étourdissait.

Fut-il étonnant de constaté que tremblottante, livide, Ise visita en premier la toilette. Elle ne prit même pas le temps de fermer la porte ni de s'émerveiller devant le carrelage des murs. Elle releva instinctivement le couvercle de la toilette et y rendit probablement son petit déjeuner? Elle se rinca ensuite le visage à l'eau froide, se releva et se laissa tomber contre le mur à l'extérieur de la toilette. À ce moment là, elle regarda longuement le jeune homme avant de murmurer de sa voix musicale et légère...

"Salut... Je m'excuse... c'est... la bouffe de l'hôpital... pas super... Je suis euh... Bien Ise Nitta... ta nouvelle colocataire?"

Daïa était raide comme un piquet à cet instant, comme si entendre la serrure l'avait brusquement ramené à la réalité. Non, pas comme ci, c'était le cas. Pendant un instant, il avait replongé, presque avec nostalgie, dans un passé qui n'avait aucune valeur à ses yeux. Il entendit la porte s'ouvrir, mais ne se retourna pas. Cette vision d'une foldingue dangereuse était toujours fermement ancrée dans son esprit, mais par bonheur, elle était encore floue. Se retourner, faire face, aurait signifié attribuer un visage a ce qu'il redoutait. Lui donner une forme matérielle, un support véridique et réel vis a vis duquel il ne pourrait plus se protéger en se disant que ce n'est qu'un mauvais rêve. En d'autre terme, il ne faisait que retarder l'échéance.
Rien ne bougeait. Ni la fille, ni Daïa. Aucun son non plus. Un silence vraiment pesant sans être lourd, à cause de la taille de la pièce surement. Mais un silence dérangeant quand même.
Finalement, Daïa pensa qu'il valait mieux crever l'absé et se retourner. Regarder cette fille droit dans les yeux et se faire un premier avis, en tentant tant bien que mal de sortir l'image qu'il avait déjà dans la tête. Il avait amorcé le geste de "lever un pied pour se retourner" quand il entendit des bruits de pas. Des pas anormalement rapide.
Elle était donc si presser de lui faire du mal?
Il resta encore immobile, tendant l'oreille, trop curieux de voir ce qu'elle allait tenter de faire. Mais elle ne lui fit rien, elle passa à coté de lui, presque en courant. Daïa vit de long cheveux couleur ébène flotter derrière une femme qui se ruait en direction d'une porte.
Il n'identifia la salle en question qu'une fois qu'elle y eut pénétré. En effet, dans sa hâte dont les motifs n'étaient pas encore clair au yeux du jeune homme, elle avait complètement oublié de refermer la fenêtre. Il s'agissait donc de la salle de bain, il ne la voyait que par l'encadrement de la porte ouverte, mais la demoiselle s'agenouilla près du WC, en souleva la cuvette et vomit ses tripes.
Un spectacle auquel, visuellement et auditivement parlant, il n'était pas particulièrement plaisant d'assister. Elle n'était pas particulièrement loin, mais ses cheveux couvraient en partie son visage, il la voyait de profil et elle n'avait pas prit le soin d'allumer la lumière. Il ne put donc la voir clairement lorsqu'elle se rinça le visage. Finalement elle sortit de la pièce et s'affaissa contre le mur. Apparemment court de souffle, elle articula néanmoins ces quelques mots :

"Salut... Je m'excuse... c'est... la bouffe de l'hôpital... pas super... Je suis euh... Bien Ise Nitta... ta nouvelle colocataire?"

Daïa la regarda longuement. Affalé contre le mur, elle avait, dans l'immédiat, l'air plus vulnérable que dérangé psychologiquement. Mais Daïa restait méfiant. La bouffe de l'hôpital avait-elle dit. Elle sortait donc de l'hôpital. Voilà qui coïncidait avec la lettre... "Tentative de suicide". C'était si récent?
Mais la voir comme ça lui rappela l'un des horribles fantasmes qu'il avait eut peu avant l'arrivée de la dénommé Ise Nitta "Elle allait lui mourir dans les bras et naturellement, ce serait sa faute a lui".
Cette pensée lui glaça l'échine et il se précipita aux coté de la demoiselle. Il ne savait pas du tout quoi faire et se contenta donc de lui répondre. Bien que lui même soit en ce moment même plutôt nerveux et tendu, il avait développé au fil de ses années d'escapade la capacité très pratique de garder un visage neutre en toute circonstance. Bien sur, il dévoilait souvent ses émotion, il ne voulait pas qu'on le prenne pour une machine, mais ici, il devait avoir l'air de maitriser la situation, ne serait-ce qu'un peu.

- "Salut... Ise. Moi c'est Daïa Ao et effectivement, je serais ton colocataire apparemment."

Il la regarda un moment, elle semblait à bout de force. La nourriture est si affreuse à l'hôpital? Pourtant ils sont censés soigner la bas. Pas rendre malade.

- "Tu a bien dis que tu sortais de l'hôpital. Pourquoi t'y trouvais tu?"

Ise n'était pas dangereuse pour les autres. Elle ne l'avait jamais été. Elle n'avait pas intention de le devenir pour quiconque... On l'avait placé sous tutelle parce que c'était pour elle même qu'elle était dangereuse. Jamais elle n'aurait blessé intentionnellement quelqu'un.... Mais elle, elle se faisait souffrir. Elle se torturait pour paraître belle et à ses yeux parfaits. Le beau petit ventre plat que l'on lui avait toujours envier. L'apparence de la femme parfaite qui a tout pour plaire. Mais pourtant, cette vie, elle ne lui avait jamais plus. Et Ise en avait toujours désiré une autre... Une ou elle se permettrait d'exister sans se donner l'impression de nuire à tout le monde. Vivre simplement pour se dire qu’elle était fière d’être la femme qu’elle était et non pas celle que ses parents auraient aimer qu’elle soit. Elle n’était pas parfaite. Voilà tout.

Ce que ses parents lui reprochaient c’était d’être imparfaite. Elle n’était pas assez grande et pas assez mince et elle n’avait pas le corps de ses tops modèles. Encore enfant, elle avait été encouragée dans son délire.

L’anorexie avait été sa maladie. Le parasol derrière lequel elle s’était caché. Son délire. Sa folie à elle. La chaleur qui s’emparait d’elle à tout moment sans la prévenir et Ise qui se laissait étourdir. Ise qui se trouvait moche à force de se le faire dire par les autres. Elle était trop grosse. Alors elle avait cessé graduellement de s’alimenter. Elle s’était habituer à la faim qui la prenait et la torturait. Et puis quand elle ne pouvait résister à la tentation de manger, il y avait les laxatifs et le fait de se faire vomir.

Ce fut sa brève pensée qu’elle eut en se relevant lentement et en tremblant pour se rapprocher du jeune homme.

Elle était enceinte… Mais elle le cachait. La cause de sa maladie, ce n’était plus elle… Mais une autre personne. Une personne qui n’était pas elle et qui ne le serait jamais. Un refrain raisonna brusquement dans sa tête… Et sans le réaliser elle le murmura doucement à haute voix :

« I’m a nightmare, a disaster. That’s what they always say. I’m a lost cause, not a hero. But I’ll make it on my own. I’m gonna prove them wrong. It’s me against the world. Me against the world. »

Ise avait déjà été une belle femme qui semblait avoir confiance en elle. Tout cela était du au travail acharner d’une seul et unique personne. Sa Maria. Son soleil ! Qui était toujours là pour elle et pour lui prouver qu’elle n’était pas le désastre et le cauchemar qu’elle se prétendait. Il fallait quelqu’un pour la seconder ! Quelqu’un qui l’empêcherait de se tuer à petit feu avec toutes les conneries qu’elle pouvait faire… La preuve était peut-être sa tentative de suicide.

Est-ce que ses parents avaient été informés de sa tentative de suicide ? Et de sa grossesse ? Elle préférait de même pas imaginer qu’elle serait la réaction de ses parents en apprenant qu’elle était enceinte. Elle n’était probablement plus vivante au moment ou ils atterriraient au Japon. Elle regarda doucement le jeune homme en ayant repris un teint plus ou moins normal. Nerveusement, elle tortillait une mèche de ses cheveux. Il était à ses côtés et Ise tremblait seulement à l’idée qu’il la touche.

"Salut... Ise. Moi c'est Daïa Ao et effectivement, je serais ton colocataire apparemment."

Il avait parler avant de se déplacer et Ise ne l’avait entendu qu’avait un délai. Son esprit roulait à vingt milles à l’heure. Et elle ne le sentait pas. Elle ne sentait que son cœur qui battait la chamade. Aucun homme ne s’était mis aussi proche de lui depuis belle lurette. Aucun homme sauf des médecins… Aucune personne n’avait osé l’approcher…La maladie mentale était-elle contagieuse ?

"Tu a bien dis que tu sortais de l'hôpital. Pourquoi t'y trouvais tu?"

Ise devait s’y attendre à cette question. Elle savait fort bien qu’elle y était condamnée. La première réaction de la jeune femme fut de dire d’un ton sec et cassant :

« J’t’en pose des question moi ? »

La phrase heurta complètement Ise. Elle avait les larmes aux yeux. Il ne pouvait pas comprendre… Personne ne pouvait comprendre. Le refrain lui revient en tête. Je suis un cauchemar, un désastre. C’est ce qu’ils disent. Je suis une cause perdue, pas un héro. Mais je vais suivre mon propre chemin. Je vais leur prouver qu’ils s’ont tord. C’est moi contre le monde… Moi contre le monde. C’est cela ce qu’Ise pensait. C’était l’histoire de sa vie… C’était cela. Elle voulait s’en sortir. Mais une partie d’elle luttait contre le courant. Elle voulait s’abandonner dans la mort. Le chemin était bien plus facile ! Se calmant, elle le regarda et murmura, d’une petite voix….

« De toutes façons, ils t’ont déjà mis au courant, hein ? Ils t’ont prévenu que tu allais vivre avec une folle ? Tu sais quoi… ne répond même pas… Je préfère déjà que l’on le dise à un jeune de l’école que l’on appelle mes parents… Oui… j’ai tenté de me tuer… Demande moi pas pourquoi. Tu auras pas plus de réponses… On va établir deux règles d’accord ? Tu me pose pas de question parce que je ne réponds pas aux questions et tu n’entre pas dans la chambre du milieu ! »

S'il s'était "précipité à son secours", c'était avant tout pour lui même plus que pour le bien être d'Ise. Actuellement cette fille n'était pour lui rien de plus que ce qu'une lettre lui en avait dit. Il se fichait éperdument d'elle, et même si la voir si faible, affalé contre en mur en tortillant nerveusement une mèche de ses long cheveux l'avait attendrit, la réponse brutale que ses question trouvèrent tour à tour manquèrent de le décourager pour de bon...

« J’t’en pose des question moi ? »

Le ton était sec, cassant, limite agressif. Daïa était surpris, choqué même. Un tel changement de ton, il n'aurait en aucun cas pu le prévoir. Devait-il considérer ce genre de chose comme ce que la lettre qualifiait de "Psychologiquement instable" ou alors cette fille était-elle vraiment détestable? Pour le moment il n'aurait sut le dire, il n'arrivait même pas se faire d'avis sur la question. Était-ce les larmes accrochées au coin de ses yeux? Pensait-il que dans son état normal, si tant est qu'elle en ai un, cette fille pouvait être adorable?
Quel que soit la réponse, pour le moment, il voulait y croire. Il existait bien des gens qui pouvaient sembler froid et cruel au premier abord. Mais il suffisait de s'accrocher un peu pour voir leur vrai visage. Il espérant qu'il en soit de même dans le cas présent. Elle parla une fois de plus, et il ne sut dire si cela confirmait ses espérances, ou si cela les amenuisait.

« De toutes façons, ils t’ont déjà mis au courant, hein ? Ils t’ont prévenu que tu allais vivre avec une folle ? Tu sais quoi… ne répond même pas… Je préfère déjà que l’on le dise à un jeune de l’école que l’on appelle mes parents… Oui… j’ai tenté de me tuer… Demande moi pas pourquoi. Tu auras pas plus de réponses… On va établir deux règles d’accord ? Tu me pose pas de question parce que je ne réponds pas aux questions et tu n’entre pas dans la chambre du milieu ! »

A genoux à côté d'elle, il resta muet un moment. Le temps de comprendre ce qu'elle lui avait dit, d'analyser et de répondre surtout. Mis au courant? Par quoi? Du papier? Quoi de plus simple que de mentir a une personne que nous n'avons pas sous les yeux, les lettres ne laissent transparaitre aucun sentiment ou émotion. Daïa voulait se faire son propre avis. Elle parlait de ses parents, lui n'en avait plut, ou même jamais eut, la différence était si infime...
Mais ce qui l'irrita le plus, c'était le "tu me poses pas de question".
Naturellement, ceci était en opposition totale avec sa nature de curieuse. D'autant qu'Ise suscité en lui un intérêt grandissant. Il ne pouvait tout simplement pas accepté cette règle. Car s'il l'acceptait, il la prendrait au pied de la lettre. La vie s'articulait autour de question et de réponse, auxquelles s'ensuivait divers débats. En revanche, dans l'immédiat, la chambre le laissait de marbre.
C'est d'une voix ou il laissa pointer l'agacement qu'il lui répondit :

- Je ne suis pas d'accord. Ne pas posez de question c'est anti social. Si je peux même plus te dire "bonjour, bien dormi?" le matin, ça ne sert a rien. J'ajoute que ça va à l'encontre de ma nature. Tu penses vraiment que je vais me limité à ce qu'on m'a dit de toi? Sans avoir ma propre opinion? Je ne sais rien de toi et que tu le veuille ou non, on vit dans le même appart dorénavant. Et si tu ne veux pas devenir plus folle que tu ne l'es encore à cause de mes question répétés, il vaudrait mieux m'en dire plus tout de suite.

Il était sérieux. Pourquoi devait-elle instauré ses propres règles? Pourquoi pas l'inverse? Il respecterait sa règle de la chambre, il n'en imposerait pas, mais ne pas poser de question, ça jamais.

Ise n'avait pas prévu d'être agressive. Elle n'avait pas prévu d'être méchante et casse pied. C'était sortit comme cela. Sans qu'elle ne pense. Sans qu'elle ne le veuille. C'était une partie d'elle qui voulait toujours blesser les autres qui avait parler. Mais pourtant, elle ne voulait pas ca. Elle ne voulait pas tout fouttre en l'air dès la première journée qu'il la fuie et qu'il la déteste comme elle même elle se détestait et elle se haissait. À quel point pouvait-elle être auto-destructrice?

*Ne fait pas fuir les gens qui peuvent t'aider à t'en sortir.*

Ise s'appuya sur le mur pour essayer de se relever toute seule mais elle était encore énormément faible et ses mains dérapèrent faisant que l'adolescente se retrouva encore par terre sur le derrière. Elle ne voulait rien lui demander et si elle se serait écouter elle aurait même prétendu que son nouveau colocataire n'existait tout simplement pas! Mais malheureusement, il était là, juste à côté d'elle avec un sourire et vraisemblablement une envie d'aider l'adolescente Pourtant, elle voulait être capable de se lever toute seule!

S'il voulait la faire pleurer, il était bigrement bien partie pour réussir. Parce que la jeune femme se sentait déjà à bout quand il commenca à parler. Et puis les mots résonnèrent en échos dans sa tête. Il n'avait pas le droit de lui dire un truc comme ca! Il n'avait pas encore ce droit là. Il ne la connaissait pas et tout ce qu'il savait d'elle c'était qu'elle était instable! Il ne pouvait pas la traiter de folle!

« Je ne suis pas d'accord. Ne pas posez de question c'est anti social. Si je peux même plus te dire "bonjour, bien dormi?" le matin, ça ne sert a rien. J'ajoute que ça va à l'encontre de ma nature. Tu penses vraiment que je vais me limité à ce qu'on m'a dit de toi? Sans avoir ma propre opinion? Je ne sais rien de toi et que tu le veuille ou non, on vit dans le même appart dorénavant. Et si tu ne veux pas devenir plus folle que tu ne l'es encore à cause de mes question répétés, il vaudrait mieux m'en dire plus tout de suite.»

Si Ise aurait pu le tuer d'un regard, Daïa serait mort sur le champ. Si Ise n'avait pas eut cette logique, elle lui aurait probablement été égorgée, parce qu'elle ne se serait pas retenue avant de lui faire aussi mal que ce qu'il lui avait dit lui avait fait mal. Ise se releva abandonnant le jeune homme agenouillé devant elle derrière elle avec tellement de colère qu'elle ne remarqua même pas que la pièce tangeait légèrement et la jeune femme marcha l'ignorant de son mieux vers la cuisine.

Elle n'avait pas envie de lui parler. Elle n'avait envie que de l'ignorer et elle tiendrait son bout.

Ise se leva sur la pointe des pieds pour fouiller dans le fond du congélateur et y ramasser un pot de crème glacée. Elle pensait à cent mille à l'heure. Il ne fallait pas lui faire mal. Mais pourtant, lui, il y avait bien fait mal. Ise déposa doucement de la crème glacée dans un bol et rajouta de la sauce au chocolat. Puis une envie étrange lui prit et elle ramassa un concombre qu'elle pella et qu'elle déposa dans une assiette et elle retourna vers le salon. Son silence n'avait pas duré très longtemps. Pas plus de trois minutes.

Ise retourna dans le hall et elle s'écrasa sur le sofa en saississant un concombre et en le trempant dans bol de glace.

Tu sais quoi? C'est super méchant ce que tu m'as dit. Y'a personne qui a le droit de me traiter de folle. Personne. Même pas les docteurs ont ce droit là. Même mon ex n'avait pas ce droit là. Tu peux pas comprendre ce que ca fait que d'être sous les médicaments même si toi tu es sur qu'il te servent à absolument rien. Tu sais pas ce que c'est que d'être traité de folle simplement parce que tu fais ce que tes parents te demandent. Tu sais pas tout ce que j'ai vécu avant de... de tenter de mettre fin à mes jours.... Et tu sais pas tout ce qu'il me reste à vivre. Alors je t'interdit de me traiter de folle.

Venant d'une fille qui était écrasé sur un sofa avec de la glace à la vanille recouvert de chocolat qui était servit sur un concombre, la phrase était extrèmement étrange. Surtout quand cette fille qui semblait se perdre dans un immence chandail venait de vomir dans une toilette à peine quinze minute au paravent.

La jeune femme ne lui répondit pas. D'ailleurs elle semblait ne même plus le voir. Elle se releva avec précaution, puis marcha droit vers la cuisine. Sans même daigner accorder un regard au jeune homme.
Apparemment, Daïa l'avait blessé. Il n'arrivait vraiment pas à cerner cette fille. Par ses paroles, il avait vaguement envisagé 2 scénarios possible ; Qu'elle réponde normalement et que ça s'améliore au fur et a mesure, dont la probabilité était moyenne, qu'elle craque et parle, à la probabilité plus que basse, ou bien qu'elle pète les plombs et déverse toute sa rancœur sur lui. Ce qui était à son avis l'option la plus crédible. Rien de tout cela ne s'était produit. Ise était à présent dans la cuisine, hors de son champ de vision.
Toujours agenouillé la ou la demoiselle se trouvait il y a encore quelque minutes, il s'affala sur le mur et réfléchit.
S'il l'avait vraiment blessé, il se sentirait mal. Il se connaissait bien, il serait gêné et il lui faudrait surement un long moment pour oser prendre la paroles et s'excuser. S'il l'avait offensé et qu'elle s'en plaignait vertement, il pourrait répliquer. En effet, les gens en colère ont souvent tendance à déverser toute leur rancune sur la première personne qui dit un mot de travers en leur présence. Et même s'il faut subir une crise de hurlement ou autre de semblables, on en apprend souvent beaucoup. Il ferma les yeux et leva la tête pour faire le vide dans son esprit.
Mais il ne put y parvenir puisque des bruits de pas se firent rapidement entendre dans la pièce. C'était Ise qui revenait avec un bol et une assiette contenant... un concombre..?
Elle se laissa tomber sur le canapé et trempa le concombre dans ce qui semblait être, a en jugé par la texture, de la glace. C'est à ce moment qu'elle lui accorda, enfin, une réponse :

Tu sais quoi? C'est super méchant ce que tu m'as dit. Y'a personne qui a le droit de me traiter de folle. Personne. Même pas les docteurs ont ce droit là. Même mon ex n'avait pas ce droit là. Tu peux pas comprendre ce que ça fait que d'être sous les médicaments même si toi tu es sur qu'il te servent à absolument rien. Tu sais pas ce que c'est que d'être traité de folle simplement parce que tu fais ce que tes parents te demandent. Tu sais pas tout ce que j'ai vécu avant de... de tenter de mettre fin à mes jours.... Et tu sais pas tout ce qu'il me reste à vivre. Alors je t'interdit de me traiter de folle.

De rire, il avait envie de rire. Daïa n'avait encore jamais croisé de personne mangeant du concombre à la glace. Encore moins qui oserait renier qu'elles ont quelques choses de différent des autres, sans forcément être folle. Mais dans l'immédiat, il comprenait enfin de quelle manière il avait apparemment blessé sa colocataire, et il en était soulagé. Elle lui reprochait de l'avoir traité de folle. N'avait-elle pas elle dit qu'elle était folle? Il fallait mettre les choses au clair. Il se releva et se dirigea à son tour vers le canapé. Il ne s'assit pas à côté d'elle mais se planta juste devant elle, il inspira avant de parler à son tour :

- Bon, je tient à clarifié la situation. Je ne t'ai en aucun cas traité de folle. Je n'ai fait que reprendre tes mots. Quand tu t'es énervée sans raison apparente. Tu a toi même sous entendu que tu étais folle. D'ailleurs, au risque de me répéter, Tu penses vraiment que je vais me limiter à ce qu'on m'a dit de toi? Sans avoir ma propre opinion?

Quelle serait sa réponse cette fois. Allait-elle se calmer ou de nouveau sortir de ses gongs. Il avait la sensation de se trouver face a une personne qui, dans l'immédiat, accusait un cruel manque de self control. Et cette même personne lui avait révélé ce qui était un potentiel point faible. La traiter de folle. Il le saurait à l'avenir. Pour le meilleur ou... plus probable, pour le pire.

Ise était l'une de ses grandes étranges de la vie... Peut-être que sa dépression se rapprochait plus que cela ne semblait à une bipolarité qu'à une simple dépression passagère.

En effet si cinq minute au paravent, Ise était frustrée comme cela ne se pouvait presque pas. À cet instant précis, Ise semblait avoir tout oublier. Bien sur une partie de son esprit qui était toujours concentrer sur le fait qu'il avait oser la traiter de folle. Même son ex-petite-amie n'avait pas cette autorisation. Elle était auto-destructrice. Il n'y avait qu'elle seule qui avait le droit de contempler ses défauts et de se rabaisser parce qu'elle était elle même...

Malgré cette partie d'elle qui était en colère, Ise semblait calme et semblait même lui avoir pardonner de l'avoir insulter, comme quoi la bipolarité pouvait avoir quelques avantage, bien que minime sur le comportement.

Si les colères d'Ise étaient destructrices, jamais elle ne duraient très longtemps, tout comme un orage lors de l'été indien. Ise se couvrait et en cinq minute, elle déchargeait tout ce qu'elle avait comme frustration et puis hop! plus jamais on entendait parler de ce qu'elle avait dit. Elle n'en avait plus besoin. C'était dit et c'était terminer. Prendre tout au jour le jour! Prend tout à l'éternel instant présent... Voilà ce qu'elle faisait. On dirait qu'elle oubliait. Par contre, lorsqu'il s'agissait de joie, c'était hors de question qu'elle oublie, elle pouvait rabattre les oreilles de quelqu'un sur un sujet pendant des heures. Mais ce qui était malheur était tabou avec elle, comme ce l'était avec un enfant.

- Bon, je tient à clarifié la situation. Je ne t'ai en aucun cas traité de folle. Je n'ai fait que reprendre tes mots. Quand tu t'es énervée sans raison apparente. Tu a toi même sous entendu que tu étais folle. D'ailleurs, au risque de me répéter, Tu penses vraiment que je vais me limiter à ce qu'on m'a dit de toi? Sans avoir ma propre opinion?

Ise le regarda doucement, comme s'il était un étranger, n'était-ce pas son rôle? Était-il là pour la déstabiliser encore plus? La voix d'Ise s'éleva lentement alors qu'elle détourna le regard en rougissant.

"Il y a deux catégorie de chose, celle que l'on peut dire sans se faire mal et celle qui nous blessent juste à y penser. Ce qui fait mal, je ne veux pas le dire et ce qui ne me fait pas mal, je le dit sans y penser, tu comprend?"

Il ne comprenait rien, n'est ce pas? Il était réellement idiot? Ou tout simplement bouché? Était-il simplement trop con pour comprendre? Il y avait de ses choses qui était si dur à dire que de se planter devant le premier inconnu venue et de lui lancer au visage semblait impossible. Ise ne se voyait pas lui dire: "voilà, je suis une ancienne mannequin, anorexique et boulimique qui souffre de dépression. ce qui fait donc trois maladies mentale et ah! oui... j'oubliait un petit détail important... je suis enceinte et c'est ce qui m'a pousser à vouloir me suicider et c'est pour cette raison que l'on ne veut plus de moi au pensionnat." C'est pour cette raison qu'elle se trouva à bredouiller un truc qui ressemblait à:

- Je pourrais te dire que je n'aime pas ce que tu as fait... Mais tu dois t'en douter... Mes arguments y'a que moi qui a le droit de les utiliser pour me descendre... Je sais que tu ne me connais pas... En fait, tout ce que tu sais c'est ce qui est marqué dans une lettre ou on doit dire l'espèce de blabla habituel... quand on demande ou que l'on force quelqu'un a cohabité avec une femme qui sort tout juste de l'hosto... Naturellement que tu va savoir qui se cache sous mon nom. Je te le dit toute suite, j'aime pas les gens curieux... ceux qui tentent de tout savoir sur toi en posant des questions... pour détérer mes secrets à tout les prix... Je parle pas beaucoup et j'ai mes raisons. Tu apprendras ce que je voudrais te dire quand je voudrais te le dire... d'acc?

Elle parlait entre deux bouchée toujours. Comme si ce qu'elle mangeait était particulièrement gouteux. Il fallait dire que face à la nourriture de l'urgence, cela était déjà beaucoup mieux qu'ailleurs. Quoi que si Ise n'aurait pas été enceinte, elle aurait probablement été malade en mangeant un truc aussi dégoutant que le mixte concombre-vanille-chocolat. Qu'est ce qui l'avait poussé à faire un tel mélange déjà? Rien... cela avait été une folle envie? Comme sa mère avait?

(je m'excuse c'est court...

Daïa était toujours planté devant la demoiselle. Il avait répété ses précédentes paroles et s'était justifié. En général il n'appréciait pas les conflit, mais il avait le sentiment que prendre le risque d'en engagé un avec elle ne serait ni trop risqué, ni trop lourd de conséquence. Il n'aurait sur dire pourquoi mais c'était ce que son instinct lui disait. Et le suivre l'avait souvent détourné de l'ennuie, en bien ou en mal...
En fait c'était souvent en mal, et c'était d'ailleurs à cause de ce même instinct qu'il avait rejoint le Pensionnat Watari, désargenté... Mais sans cet instinct aléatoire il ne serait pas aujourd'hui devant Ise, en train de tenter, même vainement, de lui arracher les choses qu'il voulait savoir. Sans cet instinct parfois un peu téméraire, sa vie serait d'un ennuie insupportable.
Il sortie de ses réflexions personnelle pour jeter à nouveau un œil à son interlocutrice, celle-ci le regardait doucement. Il soutint son regard, le fuir signifiait qu'il s'écrasait et admettait qu'elle avait raison. Hors, pour l'heure, il ne l'admettait pas. Ise détourna soudain le regard, Daïa ne pouvait l'affirmer avec certitude, mais il pensait avoir vu ses joues rosirent légèrement, elle remua les lèvres et sa voix prit de l'ampleur :

"Il y a deux catégorie de chose, celle que l'on peut dire sans se faire mal et celle qui nous blessent juste à y penser. Ce qui fait mal, je ne veux pas le dire et ce qui ne me fait pas mal, je le dit sans y penser, tu comprend?"

Évidemment, il ne comprenait pas. Daïa n'était pas quelqu'un de très sentimental. Ses parents ne l'avait jamais été avec lui, il ne l'avait jamais été avec personne et il avait plus l'habitude de faire tourner les choses dans son intérêt, même s'il veillait a déranger le moins possible en faisant cela.
Daïa avait donc la capacité d'encaisser à peu près toute les nouvelles avec un calme déconcertant. Il était prudent dans ses paroles, mais on pouvait, à lui, lui dire les choses telles qu'elles étaient. Mais ce n'était vraisemblablement pas le cas d'Ise, et il devrait dorénavant veiller à ne pas la blesser inutilement.

- Je pourrais te dire que je n'aime pas ce que tu as fait... Mais tu dois t'en douter... Mes arguments y'a que moi qui a le droit de les utiliser pour me descendre... Je sais que tu ne me connais pas... En fait, tout ce que tu sais c'est ce qui est marqué dans une lettre ou on doit dire l'espèce de blabla habituel... quand on demande ou que l'on force quelqu'un a cohabité avec une femme qui sort tout juste de l'hosto... Naturellement que tu va savoir qui se cache sous mon nom. Je te le dit toute suite, j'aime pas les gens curieux... ceux qui tentent de tout savoir sur toi en posant des questions... pour déterrer mes secrets à tout les prix... Je parle pas beaucoup et j'ai mes raisons. Tu apprendras ce que je voudrais te dire quand je voudrais te le dire... d'acc?

Cette fille et lui n'était pour le moment vraiment pas fait pour s'entendre apparemment. Du moins pour le moment. Mais il avait distingué des signes encourageant dans ses dernière paroles. Et il ne manqua pas de le faire remarquer.

- Naturellement je veux savoir. Et on va avoir un problème, parce que tu n'aimes pas les gens curieux, et moi j'aime pas trop les gens qui parlent peu... peu à propos d'eux.

Il s'interrompit un instant, cherchant à lire une réaction sur son visage... qui ne vint pas. Il reprit donc

- Néanmoins, je note que tu m'a dis que j'en saurais plus sur toi le moment venu. Et je t'avoue que même si c'est très vague, ça suffit à me ravir.

Il exhiba un large sourire sourire sur son visage, qui se voulait communicatif. Sans lui laisser le temps de répondre, il s'installa à côté d'elle sur le canapé. Il était temps de repartir sur un autre note. Ou bien de continuer sur l'air en route. Devait-il lui demander de parler un petit d'elle, comme pour un début, ou en premier lieu changer de sujet...
Il opta pour la seconde solution.

- C'est étrange ce que tu manges... Tu me ferais gouter?

Ise avait retourner son regard vers lui. Elle avait peur. Peur de tout lui dire. Peur de se montrer destructrice. Peur de lui dire combien elle avait peur et combien ses secrets lui pesaient. Peur de s'avouer qu'elle ne voulait pas être enceinte. Peur qu'être mère ne la rende pas heureuse malgré tout. Peur que l'on coupe ses anti-dépresseurs pour ne pas qu'ils nuissent d'avantage à son enfant. Elle se sentait stupide parce qu'elle avait peur de tout et de rien.

Il était normal d'avoir peur. Mais Ise elle n'avait jamais réellement su comment les contrôler. Elle éclatait, voilà tout. Toute sa frustration, elle la mettait sur le monde entier. Elle avait peur et elle le cachait de son mieux. Mais elle perdait parfois la maitrise de sa tête et alors les sentiments prenaient le dessus et dans cet état, elle mettait tout en désordre... Elle devenait une autre.

Pourtant aujourd'hui, la jeune femme qui était devant Daïa était d'une humeur plutôt légère... Pour quelqu'un qui avait tenter de mettre fin à ses jours quelque temps auparavent. Elle frissonna doucement sans réellement en savoir la cause. C'était la voix de Daïa qui l'avait fait sursauter. D'une oreille attentive, elle l'écouta parler. Elle aimait le son de sa voix. Aucun homme ne lui avait jamais réellement parler depuis longtemps...

- Naturellement je veux savoir. Et on va avoir un problème, parce que tu n'aimes pas les gens curieux, et moi j'aime pas trop les gens qui parlent peu... peu à propos d'eux.

Ise n'aimait pas ce qu'il lui disait. Elle se battait. Elle ne voulait pas qu'il croit qu'il y aie un froid entre eux. Mais être enceinte cela changeait beaucoup de chose dans la tête d'une personne. Elle avait choisit de ne pas avorter. Pour l'instant, c'était sa seule désision qui était ferme parce qu'à trois mois, elle ne pouvait plus le changer... Alors elle vivait doucement. Elle voulait deux semaines pour accepter.

"C'est pas que je n'aime pas parler de moi... Mais c'est que pour l'instant, y'a des choses que je dois accepter dans ma vie. Et c'est dur pour moi. Pour l'instant, j'ai seulement besoin d'être dans ma tête pour mettre les pendules à l'heure et choisir le chemin que ma vie va prendre. Laisse moi le temps de trouver comment te parler de moi et je vais le faire d'accord? Il me faut seulement un peu de temps pour trouver mes mots... pour pas que tu me fuis."

Tout ce qu'elle demandait c'était de se rendre compte que maintenant plus rien ni personne ne pouvait changer son choix. Il lui restait deux options. Et elle s'était enfermé dans son univers à elle seule. Un univers ou son choix deviendrait important. Lui, il allait vivre. Dans la tête d'Ise, il avait déjà commencer ses ravages. Dans son corps, il s'était lentement imposer et il continuerais d'y imposer, envers et contre tous. Alors tant qu'à faire mieux valait accepter n'est ce pas qu'il existe et que sa vie soit là? Alors Ise allait s'habituer aux nausées et au ventre. Lentement mais surement, l'ancienne Ise ferait place à la nouvelle. Une femme qui saurait se faire confiance et qui serait fier d'être celle qu'elle était. Elle deviendrait quelqu'un voilà le but qu'elel s'était fixer. Elle deviendrait une personne qui était fière d'être celle qu'elle était.

Néanmoins, je note que tu m'a dis que j'en saurais plus sur toi le moment venu. Et je t'avoue que même si c'est très vague, ça suffit à me ravir.

Elle semblait revenir de l'autre bout de l'univers quand il parla. Elle n'eut aucune réaction. Elle excissa un petit sourire quand il poursuivit.

- C'est étrange ce que tu manges... Tu me ferais gouter?

Gentillement, elle lui indiqua de se servir sans parler. Elle se sentait complêmetement bourrée. Elle se laissa tomber contre l'accotoire et défit suptilement le bouton de son pantalon toujours en souriant. Elle n'avait pas intention de se dévetir. Mais en l'espace de cinq minute, elle venait d'engloutir le trois quart d'un concombre accompagnée de glace et de sauce au chocolat.

- Prend le reste, si tu veux... J'ai plus faim...

Elle frottait maintenant doucement son ventre à travers son chandail trop large. Elle monta ses souliers et était maintenant en petite boule sur le sofa. Un immense sourire sur son visage comme si jamais elle n'avait été méchante avec lui. Comme si elle ne l'avait jamais engeuler à peine quinze minute auparavent.

Du temps. Elle lui avait essentiellement demandé du temps. Du temps pour qu'elle le jauge et ne prenne pas le risque de le faire fuir. Du temps pour trouver ses mots, et surtout, surtout, du temps pour se faire à certaine chose.
Quelle chose?
Ses paroles, en même temps qu'elles avaient rassurées Daïa, l'agaçaient tout de même un peu. Elle avait parlé d'accepter certaines choses, mais de quoi pouvait-elle bien parler... Sa tentative de suicide? Non, ça elle en avait déjà parlée. De quoi pouvait-il bien s'agir alors? Ses parents? Tout ce qui l'avait mené au suicide? C'était déjà plus probable, mais de quoi s'agissait-il alors...
Il tournait en rond. Toute cette pseudo réflexion l'avait ramené à sa première interrogation.
Il entreprit alors de se raffraichir les idées.
Il tourna la tête de droite à gauche avant que son œil ne louche vers le bol qu'Ise tenait dans les mains. Il hésita un instant, puis demanda d'une voix qui se voulait légère et polie.

- C'est étrange ce que tu manges... Tu me ferais gouter?

Il la regarda avec une vague appréhension. Les sautes d'humeurs de cette filles l'empêchait de prévoir ses réaction avec une marge d'erreur satisfaisante. Mais elle lui indiqua doucement de se servir. Daïa la regarda se laisser aller sur l'accoudoir du sofa.

- Prend le reste, si tu veux... J'ai plus faim...

Il attrapa le bol. Il restait un petit quart de concombre. Il le saisit entre ses doigts et le trempa prudemment dans la glace. Ceci fait il éleva le légumes à la lumière. Du coin de l'œil, il entraperçu Ise se caressait le ventre délicatement. Il se tourna vers elle et se rendit compte qu'elle souriait.
Un large sourire.
Elle semblait paisible. Il l'avait rencontré faible et l'air malade, elle s'était ensuite montré agressive et irascible, puis susceptible, limite rancunière, catégorique mais compréhensive et à présent calme et paisible.
À l'heure actuelle, Elle était un mystère entier pour lui.
Il se reconcentra sur son concombre, une goutte de glace lui avait coulé sur la jambe et l'avait fait frissonner. Il croqua avidement le légume.

- Argh

C'était tout bonnement immonde! Comment avait-elle pu manger ça? Si tranquillement... Cet horrible mélange de sucré et de... salé? Par bonheur, il n'avait pas avalé, ce qui lui évita un haut le cœur et peut-être même la gerbe. Il toussota quelque instant et se retourna vers elle, les yeux écarquillés.

- Mais... Comment as-tu pu manger un truc pareil? C'est tout simplement... Je dirais pas la suite...

Tout simplement illogique? Contre nature et/ou principe? Oui, c'était ce qu'il pensait. Mais autant d'affirmation négative risquaient encore de la mettre en colère. Et du fait qu'elle était calme dorénavant, il ne voulait pas qu'elle s'énerve de nouveau.
Elle était joli quand elle souriait juste comme ça...

Ise avait l’air pratiquement maternelle dans un tel état. Sans réellement le réaliser, elle avait l’air d’une mère. Quelque chose en devenir. Une femme. Plus une enfant. Une de ses grandes personnes avec qui, enfant, elle s’amusait à contester toutes les décisions. Une de ses personnes dont l’autorité grandissante l’avait énervé et avait tué petit à petit l’enfant naïve qu’un jour elle avait été.

L’autorité de quelqu’un d’autre sur elle-même l’avait toujours énervée. Peut-être parce que l’attitude de ses parents envers elle avait toujours été trop autoritaire et condescendante. Valait-il réellement mieux qu’elle parce qu’elle était une fille?

Un sourire sur ses lèvres. Un doux sourire calme et ce visage si détendu. Une adolescente qui d’abandonne doucement au bonheur pur et simple d’être en vie. Dire qu’à peine une semaine au paravent elle avait été assez désespérée pour songer que d’avaler tous ses cachets en même temps serait peut-être la meilleure solution pour tout le monde. Rien de cela ne se remarquait. C’était comme si la Ise d’avant la crise était morte pour faire place à l’adulte calme qui séjournait au fond de l’adolescente.

Après tout n’était-ce pas ce qui s’était passé? N’était-elle pas morte d’une certaine façon? Avait-elle abandonné ses vieux regrets?

Elle avait grandit. Sans même se l’admettre. Elle, elle trouvait que c’était formidable!

Elle avait enfin atteint la maturité qu’elle avait si ardemment désirée. Elle n’avait pas fait un bon choix en tentant de finir sa vie. Mais elle savait qu’elle avait fait une erreur. Et le pire était qu’elle voulait se le pardonner.

Doucement elle réouvrit les yeux. Dans un japonnais parfait pendant un moment de silence elle murmura :

«Bokutachi wa kokoro ni onaji. Kizuato o nokoshi nagara. Se o muketa mama furikaerazu ni. Sotto tsuyoku arukidashi mashita. Kawaranai hitotsu no mono o. Mitsuketa to shinjite ita. Futari wa sore ga kawatte iku no o. Kanjite ippo hanareta. Yagate sarani ippo hanareta. Kizutsukanai you ni. Arigatou tte iitakatta. Arigatou tte ienakatta. Datte sore ja marude eien no. Sayonara mitai de kanashi sugiru kara. Itsuka mata boku wa boku ni umarekawatte. Kimi o sagasu tabi ni deru n daros. Aru hi futo shita shunkan ni. Jibun ga eranda hazu no. Atarashiku te minarenu keshiki ni. Sukoshi tomadotte ita ra. Marude kimi no you na yasashii. Kaze ga fukinuke mashita. Aishiteru to iitakatta. Aishiteru to ienakatta. Dakedo sore wa boku no saidai no. Uso de ari shinjitsu datta you na ki ga suru. Moshimo betsu no dareka ni umarekawatte mo. Kimi o sagasu tabi ni deru kara» [/center~~](Traduction ici : http://www.fantasy-ayu.com/article-14051316.html)~~

Elle chantait doucement les yeux entrouverts… Une petite voix légère comme une brise d’été. Un petit vent qui soufflait doucement tout les tourments. Une voix extraordinaire et magique qui éclairait partout. Une voix formidable. Elle ne pleurait pas malgré le double sens des paroles. Malgré qu’elle savait la chanson triste. Non!

Elle se sentit libérer.

Le jeune homme croqua dans le mélange et eut une grimace de dégoût avec un petit son. Ce qui fit faire une petite moue triste à Ise. Il n’aimait pas cela! Pourtant c’était si bon! Si délicieux… et puis il parla lui disant combien c’était horrible.

- Mais... Comment as-tu pu manger un truc pareil? C'est tout simplement... Je ne dirais pas la suite...

Les grands yeux d’Ise furent baignés de larmes l’espace d’un instant!

[center]« Mais… Je… Bon! J’en avais envie moi! J’en… Je trouve que c’est bon! Tu sais ça? Et t’as pas le droit de dire que c’est dégoûtant. »

Comme un môme!

Voilà à quoi elle ressemblait. Comme un bébé. Voilà qu’elle partit à pleurer sans réaliser que c’était lui qui lui avait fait de la peine. Comme un bébé elle lui tendit les bras pour qu’il la prenne dans ses bras et qu’il la console. Il l’avait blessé. Oui. Mais son cœur avait oublié de le prendre en note. Et voilà que tout ce qu'elle voulait s'était un calin! C'était quelqu'un pour la bercer et lui dire que ce n'était pas grave. Elle avait même oublier pourquoi elle était triste! Elle avait juste pleurer... Blottit contre lui se mouchant dans sa manche comme le ferait son enfant, un jour peut-être dans une vie futur. Et elle finit par se calmer. Sa respiration qui était devenue précipitée pendant sa petite crisette reprit son cours normal.

« Je m’excuse… »

Murmura-t-elle en se dégageant quand elle s'était calmée... gentillement elle lui souriait! Elle lui pris doucement la main... Et lui demanda...

"Tu veux bien faire le tour de l'appart avec moi?"

Elle avait l'air paisible, caressant délicatement son ventre. En la regardant comme ça, concombre nappé de glace en main, Daïa eut une vision furtive, sans pouvoir s'en expliquer le contenu avec précision, ni même vaguement d'ailleurs. S'il avait eut une enfance que l'on aurait pu qualifier de "normale", si ses parents avaient étés plus préoccupés par son sort, si lui même avait fait la rencontre d'autre parents, alors aurait songé qu'Ise, en cet instant, avait vraiment l'air d'une mère.
Mais il n'avait rien connu de tout ça, rien, et tout ce qu'il voait en Ise, à ce moment était une nouvelle démonstration de son instabilitée mentale, mais malgré cela... Il s'était déjà attaché à elle. En même pas une journée, il avait connu sa faiblesse quand elle avait chutée, l'air malade, sa duretée, quand elle l'avait sèchement remballé, sa colère quand elle lui avait froidement expliquée en quoi il l'avait vexée et son calme présent. Tant d'émotions sur une si courte durée....
Daïa croqua dans le concombre.

- Mais... Comment as-tu pu manger un truc pareil? C'est tout simplement... Je dirais pas la suite...

Car oui, c'était immonde et non, il ne voulait pas la vexer. Mais tout portait à croire qu'il avait lamentablement échoué dans ce but. Il pouvait déjà voir ses yeux, humides de larmes. Et pourtant il ne voulait pas la voir pleurer encore.

« Mais… Je… Bon! J’en avais envie moi! J’en… Je trouve que c’est bon! Tu sais ça? Et t’as pas le droit de dire que c’est dégoûtant. »

Elle aimait ça? Cet horrible mélange était agréable à son palais? Daïa était déconcerté, Ise pleurait vraiment à présent. Totalement pris au dépourvu, il ne savait absolument pas quoi dire pour la calmer, ou faire pour la réconforter...
Elle lui tendit les bras
C'était quoi ça encore? Elle chialait et lui demandait du réconfort, elle pleurnichait comme une gamine de maternelle qui s'était fait traiter de moche ou une quelconque autre futilité. Mais dans le cas présent, c'était lui, Daïa Ao, qui était responsable de ses pleurs à Elle, Ise Nitta. Que devait-il faire, lui donner ce qu'elle réclamait? Il n'avait jamais rien fait de tel.
Mis plus il la regardait, plus il voulait lui aussi la prendre dans ses bras, et, lui faisant signe d'approcher, il l'enlaça.
Ce qu'il ressentait à ce moment la était nouveau pour lui. À tort ou à raison, il ne s'était jamais sentit aussi proche de quelqu'un, dans les sens du terme. Elle pleurait toujours, niché au creux de ses bras. Daïa sentait ses larmes, tièdes, imprégner ses vêtements. Maladroitement, il lui tapota le dos, sans être réellement sur de l'intérêt de son geste.
Le temps passait, Daïa regardait le plafond, avec en guise de fond sonore des sanglots et quelque reniflements. Un bruit de trompette fit soudain sursauter le jeune homme! Elle n'avait quand même pas fait ça... Elle n'avait pas pu faire ça... C'était le comble si elle avait osée faire ça.
Elle ne pouvait pas s'être mouchée sur lui!
Non, elle ne l'avait pas fait. Il poussa un soupir de soulagement et sourit légèrement à Ise lorsque celle ci se dégagea doucement de ses bras.

« Je m'excuse... »

Les yeux encore rougit et humide, un joli sourire sur le visage, elle offrait cette fois la vision d'une jeune fille pure et naïve. Si l'on exceptait sa manche, là ou, visiblement, elle s'était mouchée. Un détail qui contrastait singulièrement avec le reste de l'image.
Daïa masqua une expression de vague dégout à la vu de sa manche quand elle lui prit doucement la main et lui demanda :

Tu veux bien faire le tour de l'appart avec moi?

Le sourire sur le visage de Daïa s'élargit, il se leva du canapé et, inclinant la tête sur le côté en fermant les yeux, il acquiesça :

"Tu m'en vois ravi !"

Il la laissa le guider.

Dans ses bras, elle oubliait qu'elle avait mal. Dans ses bras, elle ne réussissait pas à comprendre pourquoi elle pleurait comme une madelaine. Peut-être qu'une partie de son cerveau avait choisit pour ne pas se blesser que c'était à cause de lui qu'elle demandait un calin pour être consoler. Cette petite partie que son cerveau avait choisit de ne pas se souvenir, ce dernier savait simplement qu'il allait moins la faire souffrir si elle ignorait tout simplement qu'il lui avait fait mal.

Décidément, cette grossesse s'avérerait haute en couleur. Elle n'arrêtait pas de passer d'un extrème à l'autre. La joie, la peine, la colère. Elle jouait entre les trois extrèmes incapable de retrouver un semblant d'équilibre dans le milieu de son quotien émotionnel. Elle se sentait totalement vidée. Elle n'avait plus envie de pleurer. Elle n'avait pas envie de se dire qu'elle se battait contre sa propre existance. Ise pourtant avait beau tenter de se raisonner, elle se laissait aller sur l'épaule du jeune homme.

*Je me vide de mon sang, en mots et en pleur... Je ne suis pas rationnelle*

Mais depuis quand la jeune femme était raisonnable? Depuis quand pensait-elle avant d'agir? Depuis quand était-elle assez brillante pour raisonner?

La preuve, c'était probablement que le jeune homme ne voulait pas lui faire de la peine mais que la jeune fille s'était quand même senti énormément insulté par le fait que le jeune homme trouvait que c'était dégoutait.

*Il ne peux pas comprendre pourquoi j'aime ca et pas moi? Il ne peux pas comprendre pourquoi je suis malade pourquoi je veux deux chambres.*

Comment ferait-elle pour lui cacher? Combien de temps réussirait-elle à lui cacher la vérité? Une autre raison pour laquelle on ne voulait plus de l'école? Combien de temps serait-elle capable de vivre dans le secret.

Ise se moucha... Comme sa mère lui reprochait quand elle n'était qu'une enfant. Elle n'arrivait pas à lui expliquer pourquoi, mais cela réussissait toujours à la rassurer à à la raisonner.

La preuve était que la jeune fille ne pleurait plus. La preuve était qu'avec un bon gros calin et le fait de se moucher dans sa manche avait fait comme si jamais les quinzes minutes ou elle avait pleurer et ou elle avait hurler qu'elle ne se sentait pas à l'aise avec cette situation. Elle était là simplement... Elle restait là immobile incapable d'admettre qu'elle avait fait quelque chose de bien ou de mal...

(à finir!)

Ce qu'il ressentait à ce moment la était nouveau pour lui. À tort ou à raison, il ne s'était jamais sentit aussi proche de quelqu'un, dans les sens du terme. Elle pleurait toujours, niché au creux de ses bras. Daïa sentait ses larmes, tièdes, imprégner ses vêtements. Maladroitement, il lui tapota le dos, sans être réellement sur de l'intérêt de son geste.
Le temps passait, Daïa regardait le plafond, avec en guise de fond sonore des sanglots et quelque reniflements. Un bruit de trompette fit soudain sursauter le jeune homme! Elle n'avait quand même pas fait ça... Elle n'avait pas pu faire ça... C'était le comble si elle avait osée faire ça.

Elle ne pouvait pas s'être mouchée sur lui!

Non, elle ne l'avait pas fait. Il poussa un soupir de soulagement et sourit légèrement à Ise lorsque celle ci se dégagea doucement de ses bras.

« Je m'excuse... »

Les yeux encore rougit et humide, un joli sourire sur le visage, elle offrait cette fois la vision d'une jeune fille pure et naïve. Si l'on exceptait sa manche, là ou, visiblement, elle s'était mouchée. Un détail qui contrastait singulièrement avec le reste de l'image.

Daïa masqua une expression de vague dégout à la vu de sa manche quand elle lui prit doucement la main et lui demanda :

Tu veux bien faire le tour de l'appart avec moi?

Le sourire sur le visage de Daïa s'élargit, il se leva du canapé et, inclinant la tête sur le côté en fermant les yeux, il acquiesça :

"Tu m'en vois ravi !"

Il la laissa le guider.